Manuel pour réussir vos inspections de sécurité sur le chantier

Manuel pour réussir vos inspections de sécurité sur le chantier

Commençons par quelques statistiques de l’OSHA (US Occupational Safety and Health Administration) pour bien comprendre l’importance de la sécurité sur le chantier :

Sur les 4693 décès de travailleurs constatés dans le secteur privé au cours de 2016, 991, soit 21,1 %, concernaient le secteur de la construction, c’est-à-dire qu’un travailleur sur cinq décédé cette année-là travaillait sur un chantier. Les principales causes de décès dans l’industrie de la construction sont les chutes, suivies par les blessures causées par un objet, l’électrocution, et les prises au piège. Ces « Quatre facteurs fatals » sont responsables de plus de la moitié (63,7 %) des décès d’ouvriers du bâtiment en 2016. L’élimination des quatre facteurs fatals sauverait la vie de 631 travailleurs en Amérique chaque année.

Cela signifie qu’en moyenne, on compte presque 3 morts par jour sur les chantiers de construction aux États-Unis ! Sans parler des blessures ou d’incidents de toutes sortes qui causent des dommages, des retards, une mauvaise réputation, etc.

Comme le démontrent ces chiffres, et comme je l’expliquerai plus loin, ce serait une grave erreur que de considérer les inspections comme un fardeau ou une simple formalité. Les avantages des rapports de sécurité de sécurité sont considérables… et ne se limitent pas à la sécurité de vos ouvriers !

Bien que les risques d’accidents (graves) soient faibles en théorie, l’impact d’un incident peut être énorme, tant sur la santé de vos ouvriers que sur la rentabilité de votre entreprise.

Le Président Eisenhower avait déclaré :

« Ce qui est important est rarement urgent, et ce qui est urgent est rarement important. »

En ce qui concerne les tâches non-urgentes, nous avons tendance à penser :

« Cette heure d’exercice/de temps passé en famille/de méditation/de planification… ne changera pas grand chose. Et j’ai une telle charge de travail devant moi… je passe mon tour aujourd’hui et je réessaierai demain. »

Il en va de même pour les inspections de sécurité : très importantes, mais jamais très urgentes.

Votre prochaine inspection de sécurité n’est jamais urgente, mais à long terme, l’omission répétée d’inspections de sécurité vous heurtera à une dure réalité. Les incidents qui surviendront auront un impact significatif sur le bien-être de votre équipe et sur votre ROI.

Globalement, les entreprises du bâtiment – grandes et petites – mettent plutôt en évidence l’impact financier positif des programmes de sécurité. Plus le programme est développé, plus cet impact croît. Dans une industrie où les marges sont faibles, cet aspect est plutôt non négligeable.

De l’importance de la sécurité

1) La sécurité des travailleurs et le maintien des effectifs

Tout d’abord, vous souhaitez évidemment que vos employés travaillent en sécurité. Vous voulez qu’ils rentrent chez eux dans le même état que celui dans lequel ils sont venus travailler.

Les entreprises qui ne parviennent pas à garantir des milieux de travail sûrs sont incapables de retenir leur main-d’œuvre, du moins à long terme.

À l’inverse, lorsque les entreprises se conforment à la réglementation, fournissent les EPI nécessaires, éliminent les dangers et les risques sur les chantiers et écoutent leurs travailleurs lorsque des préoccupations sont soulevées, elles bénéficient des avantages d’un milieu de travail sûr – ce qui se traduit à la fois par un taux de maintien élevé des effectifs actuels et par un flux accru de nouveaux travailleurs.

En période de pénurie d’ouvriers dans le secteur la construction, cet argument peut à lui seul vous donner un avantage concurrentiel important. Mais ce n’est pas tout.

2) La réputation

Un programme de sécurité performant vous donnera un important avantage sur le marché. Les développeurs s’intéressent, eux-aussi, de plus en plus aux programmes de sécurité, conscients qu’un entrepreneur général soucieux de la sécurité réduit leur responsabilité potentielle en cas de poursuites judiciaires et de mauvaise publicité. Un programme de sécurité est un avantage marketing légitime vous permettant de distinguer votre entreprise de vos concurrents.

3) Les opérations

Un programme de sécurité est également un avantage d’un point de vue opérationnel, car il vous évitera de souffrir d’incidents et de perturbations de projets qui entraînent des retards et des pertes de temps. De toute évidence, un bon programme permet d’améliorer votre performance, et de livrer les projets dans les délais convenus.

De plus, les travailleurs se rendront sur vos lieux de travail, confiants de travailler dans un environnement de travail sûr, ce qui améliore leur moral et leur productivité.

N’oublions pas non plus que les blessures entraînent une hausse des primes d’assurance et des amendes potentielles.

4) Les régulations

En cas d’inspection de l’OSHA ou de toute autre personne/agence externe, vous aurez en main une documentation claire sur les inspections déjà effectuées. Par exemple, si une grue fonctionne mal sur votre chantier, mais que vous avez des documents indiquant qu’elle a été inspectée récemment, vous pouvez démontrer que vous avez suivi les procédures de sécurité appropriées.

=> Résumons une fois de plus les avantages de la sécurité dans la construction :

  • Votre équipe travaillera en sécurité
  • Vous trouverez et retiendrez plus facilement votre main d’œuvre
  • Vous aurez l’avantage de votre réputation, et vous gagnerez des projets plus facilement
  • Les retards dus aux accidents seront minimisés, et les primes d’assurance réduites, alors que le moral et la productivité des travailleurs seront accrus
  • Vous serez conforme à la législation, et éviterez des amendes

L’application des meilleures pratiques citées dans cet article augmentera le succès de votre programme de sécurité et de vos inspections. Continuez à lire.

Ce guide vous en apprendra plus sur :

  • Les meilleures pratiques pour les inspections de sécurité du chantier
  • Que sont les inspections de sécurité du chantier ?
  • Inspections de sécurité du chantier : à quelle fréquence et par qui ?
  • Les meilleures pratiques pour les inspections de sécurité sur chantier
  • Comment rédiger des rapports de sécurité sans y passer des heures
  • Comment choisir la bonne application
  • Les meilleures pratiques pour optimiser vos inspections

Qu’est-ce qu’une inspection de sécurité du chantier ?

Les inspections de sécurité du chantier sont ce qu’il y a de plus efficace pour identifier et combattre les mauvaises habitudes et les dangers.

Les superviseurs et les agents de sécurité se déplacent sur le chantier plusieurs fois par semaine pour observer les travaux en cours, documenter les infractions et les dangers potentiels, et proposer des actions correctives avant toute blessure et tout accident.

En plus des inspections, les deux composantes majeures d’un bon programme de sécurité sont la planification et les formations.

La planification en amont, en organisant par exemple chaque jour une séance de planification préliminaire aux tâches, permet aux travailleurs de voir et d’éviter les mésaventures avant qu’elles ne se produisent. Évaluez les tâches à accomplir au cours de la journée ou de la semaine et identifiez les dangers, afin de les éliminer.

Votre équipe doit pouvoir suivre une formation complète. Une formation continue est capitale pour suivre les évolutions des équipements de protection individuelle (EPI), en évolution constante. Grâce à une formation régulière, l’entrepreneur peut réagir de façon proactive aux changements apportés à la réglementation. À chaque formation, votre équipe devient de plus en plus compétente et alertée à la sécurité.

Inspections de sécurité du chantier : à quelle fréquence et par qui ?

À quelle fréquence devriez-vous effectuer des inspections de sécurité ?

Comme souvent, cela dépend de nombreux facteurs, mais voici quelques infos utiles :

Des inspections informelles devraient être effectuées par tous les superviseurs lorsqu’ils sont sur le chantier. Ces inspections permettent d’identifier les conditions dangereuses et soit de les résoudre immédiatement, soit de les signaler pour que des mesures correctives soient prises. La fréquence de ces inspections varie selon la fréquence et les conditions d’utilisation de l’équipement.

Idéalement, les inspections officielles documentées sont effectuées chaque semaine par les superviseurs et chaque mois par les représentants de la santé et de la sécurité.

Impliquer les gérants du projet ou même la direction de l’entreprise dans les inspections permet également de souligner leur importance.

Meilleures pratiques pour les visites d’inspection du chantier

Quelques conseils pour une inspection efficace du chantier :

  • Accordez une attention primordiale aux risques de dangers immédiats. Tout le reste peut attendre le rapport final.
  • Éteignez tout objet dangereux qui ne peut être remis en état jusqu’à sa réparation.
  • N’utilisez pas d’équipement. Demandez une démonstration à l’opérateur. Si l’opérateur de l’équipement ne connait pas les dangers éventuels, méfiance ! N’ignorez jamais un élément par manque de connaissances nécessaires pour évaluer sa sécurité.
  • Regardez vers le haut, vers le bas, autour de vous et à l’intérieur. Soyez méthodique et minutieux. Ne gâchez pas l’inspection en adoptant une approche superficielle.
  • Enregistrez vos résultats sur place pour éviter tout oubli.
  • Posez des questions, mais ne perturbez pas inutilement les activités professionnelles des autres.
  • Tenez compte des facteurs opérationnels : comment le travail est organisé, le rythme du travail, et comment ces facteurs influent sur la sécurité.
  • Discutez en groupe afin de savoir si un problème, un danger ou un accident est le résultat d’une situation de travail donnée. Déterminez ensemble les corrections ou contrôles appropriés.
  • Prenez des photos, beaucoup de photos.

Inspections de sécurité et checklists

Le but des inspections de sécurité est d’identifier les dangers – et pour ce faire, la checklist est votre meilleure alliée. Lorsque tout est consigné par écrit, il est facile de s’assurer que vous avez tout couvert, minimisant le risque de manquer un danger potentiel.

Pour son livre The Checklist Manifesto, Atul Awnada a interviewé des experts de nombreuses disciplines (pilotes, médecins, entrepreneurs).

Sa conclusion ? Les gens ont besoin de checklists pour mettre en œuvre les projets de façon efficace. Les checklists réduisent le risque d’erreurs et assurent que tout soit fait comme prévu.

Lors d’une inspection de sécurité, les checklists sont un moyen puissant de s’assurer de ne rien oublier, libérant votre RAM mentale.

La checklist devrait être complète et aborder au moins les sujets suivants :

  • Équipement de Protection Individuelle (EPI) : le bon équipement a-t-il été distribué à tous les ouvriers ? Chaque partie de l’équipement est-elle en bon état ?
  • Outils et équipement : sont-ils en bon état de fonctionnement ? Les ouvriers utilisent-ils le bon outil pour le travail ?
  • Dispositifs de protection anti-chutes : ces dispositifs sont-ils utilisés ? Sont-ils bien installés ?
  • Dispositifs et panneaux de protection : Les soudeurs sont-ils entourés d’un rideau pour protéger les autres ? Les panneaux sont-ils faciles à lire et les avertissements sont-ils suffisamment clairs ?
  • Équipement électrique : les câbles électriques sont-ils sans danger, sans traîner par terre ? La lumière est-elle adéquate ? Les installations électriques temporaires sont-elles bien installées ?
  • Échafaudages : toutes les connexions sont-elles sûres ? L’échafaudage est-il attaché à la structure ?

Vous pouvez télécharger ici un modèle de checklist d’inspection de sécurité de chantier (Excel).

Passons aux rapports rédigés à la suite d’une inspection de sécurité.

De quoi est composé un rapport de sécurité ?

Il va de soi que les rapports ne se ressembleront pas tous : ils varieront en fonction de votre entreprise et du type de projet sur lequel vous travaillez. Vous devez adapter votre rapport en fonction.

Voici les éléments les plus courants figurant sur un rapport de sécurité :

  • Informations sur le projet : indiquez le nom du projet, le numéro du projet, l’adresse, le nom de l’auteur du rapport, etc.
  • Date du rapport : si vous souhaitez signaler un évènement ou un manquement en particulier lié à un jour ou une semaine, notez bien la date.
  • Risques et incidents :
    • Copiez tous les éléments en suspens du rapport précédent vers le rapport en cours.
    • Notez tous les risques et vos observations, avec les photos nécessaires pour bien l’illustrer. Ajoutez des méthodes de contrôle recommandées.
    • En cas d’accidents ou d’incidents, notez qui a été impacté, qui a été concerné, où et quand l’accident a eu lieu, quel impact il a eu sur le travail, et ajoutez des photos.
    • Numérotez chaque élément dans l’ordre.
    • Classez les risques. Une échelle de risques permet d’établir des priorités pour prendre des mesures correctives, et met en évidence le degré de gravité ou la sévérité des risques.
    • Ajoutez une date butoir à ces éléments
    • Assignez les éléments afin de clarifier les responsabilités de chacun. La répartition des rôles prévient les malentendus – il ne suffit pas de remarquer le problème, il doit également être résolu rapidement.
    • L’emplacement de l’objet en question doit être clair : ajoutez des annotations sur le plan de sol.
  • Signatures : éventuellement, vous pouvez demander aux personnes présentes de signer le rapport.

Meilleures pratiques pour les rapports de sécurité

Vos inspections et rapports forment la base pour des actions correctives et un suivi, qui permettront à leur tour de prévenir plutôt que de guérir.

Ces meilleures pratiques vous permettront de vous assurer que vos rapports de sécurité soient efficaces :

  • Ne négligez aucun détail : décrivez exactement ce qui a été détecté, détaillez son emplacement à l’aide de photos.
  • Documentez les éléments et rédigez les rapports aussi tôt que possible : la mémoire peut flancher. Ne traînez pas trop entre le moment où vous observez et le moment où vous notez, pour que le rapport soit aussi précis que possible. Une application peut vous aider à noter vos observations immédiatement. Des copies des rapports devraient également être envoyées à la direction.
  • La lisibilité : utilisez un langage simple, compréhensible, et utilisez des photos. Ne sombrez pas dans un vocabulaire trop scientifique, mais ne simplifiez pas pour autant : gardez une approche concise, claire et factuelle pour que tout le monde puisse lire et comprendre vos rapports. Rappelez-vous que les images sont plus parlantes que de longs blocs de texte : ne lésinez pas sur les photos !
  • La mise en page et le branding : un rapport épuré, structure, professionnel, contenant le logo, l’en-tête et le pied de page de l’entreprise, ou tout autre élément de marque, sera perçu comme une preuve de professionnalisme face à la sécurité par toutes les parties concernées (client, ouvriers, sous-traitants, etc.). Si vous montrez que vous prenez la sécurité au sérieux, les autres traiteront le sujet avec le même sérieux également.
  • Ajoutez des touches positives : lorsque certains risques sont bien gérés, ou si un danger observé dans un précédent rapport a bien été pris en charge, n’oubliez pas de le dire et d’adresser un compliment aux ouvriers du site ! Vous serez bien perçu, et les gens seront plus réceptifs à vos conseils. Les chargés de sécurité qui n’évoquent que des problèmes et des non-conformités atteignent rarement de bons résultats. N’hésitez pas à faire mention du positif dans vos rapports, pour booster la motivation de l’équipe ! Par le coaching positif, vous récompensez ceux qui ont bien travaillé. La reconnaissance d’une bonne conduite, plutôt que la punition d’une mauvaise, a fait ses preuves à la fois chez les adultes et chez les enfants. Vous renforcez l’effet désiré, ce qui a un impact bien plus puissant que la punition.

Voici un aperçu d’un rapport de sécurité généré par ArchiSnapper :

Comment rédiger des rapports de sécurité sans y passer des heures

Vous me suivez encore ? Je pense que vous l’avez compris : la gestion de la sécurité et les inspections sont fondamentales. Inutile, en revanche, de passer des heures à essayer de concocter un rapport de sécurité manuellement (écrire le texte, insérer les photos, gérer la mise en page du rapport, etc.) : il y a plus simple !

Les rapports de sécurité sont souvent un vrai casse-tête pour les chargés de sécurité.

Grâce à la technologie moderne, les rapports de sécurité sont simplifiés. Avec des outils comme ArchiSnapper, vous pouvez facilement remplir votre checklist, prendre des photos et rédiger un texte (ou utiliser la voix pour écrire du texte), et les rapports de sécurité seront immédiatement disponibles pour tous. Votre logo, en-tête, pied de page et autres paramètres de mise en page et de branding seront appliqués automatiquement.

L’application vous permet d’utiliser votre tablette ou votre téléphone sur le chantier. Lancez l’application, appuyez sur « Nouveau Rapport » et renseignez les données suivantes :

  • Remplissez le statut du projet.
  • Vérifiez la checklist
  • Rédigez un texte ou utilisez la fonction vocale pour écrire
  • Prenez des photos et faites-y des annotations
  • Faites signer le rapport (si nécessaire)
  • Retrouvez le rapport automatiquement archivé dans votre cloud, avec la version signée et l’historique de distribution

Ainsi, vous n’aurez pas à passer une heure ou deux à taper des notes griffonnées, à transférer des images de votre téléphone vers votre PC et à les importer dans le rapport, ou à vous battre avec la mise en page dans Word.

Si vous avez envie de découvrir comment ArchiSnapper peut vous aider, regardez cette vidéo.

Comment choisir la bonne application d’inspection

Lorsque vous choisissez votre application d’inspection, assurez-vous qu’elle réponde aux critères suivants :

La simplicité

Le mieux est l’ennemi du bien. De prime abord, il peut être tentant de choisir une application proposant multiples caractéristiques, champs, formes et configurations.

Gardez toutefois à l’esprit que 90% du temps, vous n’aurez besoin que de 10% des fonctionnalités basiques de l’application. Ce dont vous avez besoin, c’est d’un moyen rapide et facile de vérifier votre checklist sécurité à partir de votre téléphone ou de votre tablette, et de la possibilité d’inclure des photos et des notes.

Moins de boutons et de fonctionnalités signifie moins de risques de bugs, de problèmes et de malentendus – une adoption facilitée par votre équipe, une meilleure standardisation et moins de frustration.

Une fonctionnalité hors ligne

Un jour ou l’autre, vous vous retrouverez sans connexion Internet fiable. (Pensez : WiFi en panne, pas de réseau 4G, factures de télécommunications impayées…)

Assurez-vous donc que votre application fonctionne hors ligne – et que vous pouvez au moins prendre des notes et des photos sans connexion.

Un stockage sur le cloud

N’ayez plus peur de perdre tous vos rapports quotidiens en cas de vol ou de panne de votre téléphone ! Votre logiciel devrait donc proposer une application web, pour synchroniser les données, et auquel vos collègues doivent pouvoir accéder pour voir, éditer ou partager tous les rapports de sécurité.

La compatibilité

Cela parait évident, mais je me permets d’insister : votre application devrait pouvoir marcher sur votre téléphone portable et votre ordinateur.

Beaucoup de professionnels de la sécurité indiquent préférer utiliser leur téléphone sur place (pour prendre des photos et ajouter des notes rapides) et ensuite finir le rapport en ligne depuis leur bureau.

Petite suggestion : j’éviterais d’acheter un appareil Windows, puisque le géant du logiciel ne développe plus de nouvelles fonctionnalités ou de matériel pour Windows 10 mobile.

Fonctionnalités caractéristiques

Votre application doit rester simple, tout en incluant les fonctionnalités essentielles suivantes :

  • Fonction checklist
  • Possibilité d’insérer des notes en tapant sur votre téléphone/tablette/ordinateur OU par la fonction voix
  • Possibilité d’insérer des photos avec annotations
  • Possibilité de dessiner et de faire des croquis sur les photos
  • Possibilité de générer des rapports de sécurité en format PDF, incluant des éléments de marque
  • Fonction d’insertion de signature
  • Possibilité d’envoyer par mail les rapports PDF à toutes les parties concernées
  • Archivage et backup automatique de données
  • Possibilité d’exporter/importer des données depuis d’autres systèmes
  • Numérotation automatique d’éléments et de rapports

Les bons réflexes pour optimiser vos inspections

Effectuer des visites d’inspection et générer des rapports de sécurité prend du temps et de l’énergie. En adoptant les réflexes suivants, vous optimiserez le travail nécessaire :

La planification préliminaire

Avant d’effectuer des inspections, vous devez vous assurer d’avoir une checklist, un calendrier d’inspection, de la formation des membres de l’inspection, etc.

Vous devez également élaborer un plan pour l’utilisation de vos données, et non seulement pour leur collecte. Comment les résultats seront-ils communiqués et partagés ? Les éléments seront-ils corrigés à temps et suivis jusqu’à leur achèvement ? Comment les plans d’action seront-ils élaborés au gré des tendances, et mis en œuvre pour éviter les répétitions ?

Chaque entreprise de construction, chaque chantier comporte des propres risques qui lui sont propres. Consacrez le temps qu’il faut avant le début de la construction pour identifier ces risques et établissez un plan pour y faire face. Communiquez régulièrement votre analyse aux ouvriers, afin de les informer des dangers et de les prévenir.

Le suivi

Les observations sont le point de départ, et non la finalité d’un processus d’inspection.

Toute lacune en matière de santé et de sécurité identifiée au cours de l’inspection devrait être notée et des mesures correctives devraient être prises. Effectuez un suivi pour vous assurer que les mesures correctives ont été prises et que le danger a bien été traité. C’est pourquoi il est judicieux de toujours commencer par votre rapport de sécurité précédent et de reprendre les éléments inachevés dans ce rapport – et de marquer les éléments résolus d’un « OK ». (Approche positive oblige !)

Lorsque les inspections sont effectuées par la personne en charge de la santé et de la sécurité de l’entreprise, le superviseur du site devrait l’accompagner afin que toute mesure corrective nécessaire puisse être mise en œuvre le plus tôt possible.

L’analyse

La plupart des entreprises s’arrêtent lorsque l’inspection est terminée et lorsque les dangers initiaux sont découverts, mis en évidence et résolus (par exemple, lorsque le problème de taupes est éliminé). C’est une erreur majeure, qui empêche des avancées importantes du processus de sécurité.

Si vous n’effectuez pas d’analyse des tendances à partir des observations que vous recueillez, ces incidents pourraient se produire assez souvent. Idéalement, vous devriez examiner les tendances et les principales variables sur un certain nombre de fronts, par exemple :

  • Quels sont les principaux dangers identifiés par catégorie ?
  • Qui sont les entrepreneurs les plus à risque ?
  • Quels sont les projets les plus à risque ?
  • Quelles sont les tendances récurrentes ?

En suivant ces informations et en identifiant des tendances, vous pouvez transformer les données collectées en informations réellement exploitables.

Ne tirez pas sur le messager

Il est essentiel que les rapports d’observation, en particulier les dangers importants, soient non punitifs et protégés. En d’autres termes, ne tirez pas sur le messager ! On croit à tort que le fait de découvrir des situations non-conformes en termes de sécurité est le reflet de la qualité de travail d’une personne donnée, ce qui impactera négativement l’image de l’observateur ou de l’équipe du projet. Cela peut également se produire si un cadre supérieur réagit mal aux observations notées, par exemple s’il réprimande l’observateur ou s’il ne donne pas suite aux données recueillies.

L’implication de la direction

Le secret de réussite de tout programme de sécurité réside dans l’engagement, le soutien et l’appui de la direction. Les superviseurs de première ligne et les agents de sécurité effectuent la majorité des inspections générales prévues, mais les cadres moyens et supérieurs doivent eux-aussi les effectuer.

Ce qui sera considéré comme prioritaire par les chefs du projet et la direction sera également considéré comme prioritaire par l’équipe. Le vieil adage « Les actes sont plus éloquents que les paroles » dit vrai. Les chefs de projet qui se soucient d’intégrer la sécurité dans leurs projets assureront une meilleure réussite globale du projet. Ils donnent le ton, s’entendent sur les normes, les appliquent et permettent de faire rentrer dans les mœurs l’importance de la sécurité.

De plus, les ouvriers et leurs représentants devraient également participer à tous les aspects de votre programme de sécurité, y compris l’établissement des objectifs, l’identification et le signalement des dangers, les enquêtes sur les incidents et le suivi des évolutions

Les ouvriers devraient être encouragés et se voir octroyer les moyens nécessaires pour communiquer ouvertement avec la direction, de signaler les problèmes de sécurité et de santé sans crainte de représailles.


Psssttt….

Voici une note supplémentaire sur les activités urgentes vs. les activités importantes. Stephen Covey a popularisé ce qu’il appelle la « matrice d’Eisenhower » dans son ouvrage, Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent. 

Lisez-le – et si vous n’avez pas le temps, consacrez au moins 10 minutes à lire cet article traitant du même sujet. Les principes s’appliquent à votre vie professionnelle, mais aussi privée.

Les inspections de sécurité tombent dans la case 2 (important mais pas urgent). Covey estime qu’on devrait consacrer la majorité de notre temps à des activités de cette case-là, puisque ce sont celles qui nous apportent le plus de satisfaction, de succès et de réussite.

Nous avons tous tendance à être happés par ce qui est le plus urgent au moment présent. C’est un peu un automatisme : dur dur de trouver la motivation nécessaire quand aucune date butoir ne nous presse vraiment. Reconnaître ce mode automatique requiert de la volonté et de la discipline – des qualités qui s’acquièrent, se cultivent et se travaillent.

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